Depuis la crise du Covid 19 il y a exactement un an, en Mars 2020, nous avons la sensation que le reflexe de la digitalisation s’est accéléré.
Certains avancent même qu’en un an, nous avons fait un bond en avant de 10 à 20 ans sur ce sujet.
Nous allons vous expliquer pourquoi la digitalisation peut vous permettre d’éviter une prochaine crise, et même de prospérer.
- Ceci s’avère d’autant plus vrai que ce soir le 19 Mars à minuit notre département (L’Eure en Normandie) est à nouveau confiné pendant quatre semaines au moins, après les nouvelles annonces du gouvernement hier soir.
Nous sommes tous concernés et pénalisés par ces nouvelles restrictions, annoncées pour la troisième fois en un an, sans parler des couvres-feu qui impactent directement l’affluence des clients dans les boutiques physiques en fin de journée.
La réflexion se porte donc sur les moyens de garder un contact avec vos clients pendant ces périodes de crises cruciales, où le risque est de les voir partir chez vos concurrents. Les communiqués de presse et les newsletters sont des moyens limités, qui engagent faiblement les lecteurs dans un processus d’achat. Un contact physique est possible pour les sociétés employants des commerciaux sédentaires. C’est une force de vente très efficace, un catalogue papier en main, d’autant plus lorsque cette force de vente est déployée sur le secteur National.
Mais Quid du commerçant indépendant n’ayant pas la trésorerie suffisante pour employer des commerciaux?
- Nous avons vu naître ces derniers mois des initiatives locales dans plusieurs villes de france, telles qu’à Nancy. Un site Internet, et plus précisémment une Marketplace favorisant les commerçants locaux est en ligne. Le site achetez-grandnancy.fr regroupe à l’heure actuelle près de 1000 commerçants du bassin Nancéien. Cette initiative mise en avant par la Mairie, a pour but d’aider les petits commerçants, en leur offrant une visibilité digitale supplémentaire et gratuite pour les adhérents. La marketplace offre la possibilité d’expédier des colis, et permet aux clients de retirer des commandes avec la solution « click et collect ».
Certes c’est une belle initiative, très louable, mais elle a ses limites. Si vous habitez en zone urbaine, votre commerce ne sera jamais la cible de ces marketplace locales. Mais surtout, vous n’y construisez pas votre propre identité, votre histoire, et vous fidéliserez peu de clients par cet outil regroupant pléthore de vos concurrents.
Il est donc sans doute le moment d’investir dans votre propre identité digitale, ou de l’optimiser si cela a déjà été fait, seuls ou accompagnés.
Si vous n’avez pas les compétences, ou si vous ne connaissez pas de webmaster dans votre entourage, des organismes existent afin de vous aider dans cette tâche. Dans plusieurs villes de France, les atelier google numériques prodiguent des formations avisées gratuitement pour les professionnels. Renseignez vous dans votre ville! Vous pouvez aussi contacter votre CCI. En dernier recours, optez pour les services certes payants mais efficace d’une agence de webmarketing.
Chez Linandelle, cette réflexion a eu lieu en 2016. Nous avons alors commencé à construire notre propre site Internet à notre image, proposant la vente en ligne des articles proposés au magasin de Charleval.
Les deux premières années, le personnel du magasin devait gérer à la fois l’activité habituelle du magasin et l’activité Internet encore naissante et incertaine.
- Mais avec le temps, la mise en place de réseaux sociaux, de collections étudiées pour notre clientèle, en se positionnant face à la concurrence, la marque Linandelle locale devient visible un peu partout.
Cela nous a permis de traverser les périodes de confinements en gardant ce lien avec nos clients, et de nous faire connaître face aux confrères n’ayant pas d’outil digital en place. Cela nous permet aussi de ne pas connaitre de période de césure dans notre développement, de doute ou de peur sur l’avenir.
Mais la présence d’un site en nom propre est aussi bénéfique pour votre magasin physique. Cette notion du « phygital » existe aussi pour les petits commerçants ne possédant qu’un magasin physique + un site Internet. Il s’agit de l’impact positif du digital sur l’affluence dans votre magasin. Le magasin Linandelle a clairement bénéficié de cet effet ricochet, sans doute grâce à la notoriété croissante de la marque. Les clients du bassin de Rouen viennent plus spontanément nous voir, en s’identifiant à notre nouvelle image et nos valeurs, que nous avons précédemment dépeintes dans d’autres articles du blog.
Après cinq années d’existence, le site Internet Linandelle a permis de créer 3 emplois à temps plein en CDI, et de maintenir la société en bonne santé dans cette période trouble.
Si votre commerce physique est un dit « non essentiel », le développement des ventes digitales peut compenser la perte dûe à la fermeture administrative. Pour cela il faut impérativement miser sur votre visibilité sur des marketplaces en lien avec votre activité. Amazon et Cdiscount sont incontournables mais elles ne sont pas les seules. Pensez à Mano Mano si vous travaillez dans le bricolage, Leclerc, Maison du Monde, La Redoute, et tant d’autres qui doperont vos ventes. En quelques jours votre catalogue peut être en ligne, avec l’appui d’experts ou des intégrateurs de flux comme Diatly)
Tous les secteurs d’activité sont concernés, il n’y a plus de distinction d’âge ou de géographie. Un antiquaire d’une zone rurale, si son activité ralenti, peut pérenniser son activité grâce au digital. Mais attention, il vaut mieux prévenir que guérir, et l’investissement doit être fait avant qu’il ne soit trop tard. Sentir le marché croissant grâce à cet outil, et bien s’entourer.
En période crise plus que jamais, l’enjeu principal de la digitalisation est celui d’acheter un peu de sérénité dans l’exercice de votre activité commerciale. Cela permet de prendre le train en marche, de cibler une clientèle plus jeune et friande de ce canal de distribution, de communiquer plus régulièrement et à moindre frais, de fidéliser, et surtout de s’ouvrir à un marché plus étendu que votre zone de chalandise habituel.